samedi 31 juillet 2010

Une vallée menacée d’inondation par un glacier

ENVIRONNEMENT.


Le forage et le pompage d’une énorme poche d’eau enfermée dans le glacier de Tête-Rousse, situé au-dessus de Saint-Gervais (Haute-Savoie), débuteront en août.D’ici là, le site va être sécurisé.

 
CATHERINE LAGRANGE | 30.07.2010, 07h00
Certains habitants de la commune de Saint-Gervais (Haute-Savoie), près de Chamonix, ne dorment plus d’un très bon sommeil depuis le début de la semaine. Ils viennent d’apprendre que le glacier de -Rousse, dans le massif du Mont-Blanc et situé juste au-dessus de leur vallée, contenait une gigantesque poche d’eau susceptible d’exploser et de noyer leur village.

« Un risque réel », selon Christian Vincent, ingénieur de recherche au laboratoire de glaciologie et de géophysique du CNRS de Grenoble, qui a découvert le phénomène. Ce dernier est pris très au sérieux puisque, en 1892, au même endroit, une situation identique avait débouché sur une catastrophe : la par noyade d’au moins 175, peut-être 200 résidants de la vallée. « Tous les gens du coin connaissent l’existence de ce risque, souligne Anne, qui vit et travaille sur place. On sait aussi qu’il revient régulièrement, notamment les étés de forte chaleur. »

Une poche d’eau de 65 000 m3
C’est en réalisant des études sur l’utilité du tunnel de surveillance du glacier creusé à l’époque que les glaciologues ont découvert la présence de cette poche d’eau. La méthode de résonance magnétique au proton, autrement dit une IRM réalisée sur la montagne, a mis au jour la présence de 65000 m3 d’eau enfermés dans le glacier et susceptibles, sous la pression, de provoquer une « vidange naturelle ». « On ne s’y attendait pas du tout », reconnaît le scientifique. Sans attendre, les autorités ont décidé d’agir en organisant la sécurisation du site, puis la récupération de la poche d’eau. « De la mi-août à la mi-octobre va être menée une campagne de pompage à la verticale par forage », explique Jean-Marc Peillex, le maire de Saint-Gervais. Les travaux préparatifs ont déjà commencé. Les ouvriers tendent actuellement des filins au-dessus du glacier. Le forage et le pompage de la nappe commenceront autour du 20 août. L’eau ainsi collectée sera réinjectée progressivement dans la nature. Le coût de l’opération est évalué à 2 millions d’euros, financés en partie par l’Etat, les collectivités et le fonds Barnier dédié aux risques naturels.
Pas de panique pour autant sur place. « Ce sont surtout les touristes qui ne parlent que de ça, assure Rachel, qui possède un appartement sur les hauteurs et vient ici faire de la randonnée depuis trente ans. J’ai moi-même appris l’information à la radio, et je suis tout de suite allée en mairie pour me renseigner. On m’a parlé de la catastrophe de 1892, mais aussi assuré que cette fois, on prenait les devants. »

1 commentaire:

  1. C'est passé sur la 2 il y a quelques jours. J.M. Peillex a parlé... c'est vrai que ça fait flipper !
    Je n'arrive pas à joindre Cathy même par mail car elle n'a plus internet avec son pb de tel... et moi aussi, toujours mon pb de tel..

    Ben non... y a person qui répond !!

    Bonne journée Fafa !
    J'espère qu'ils surveillent aussi "les Bossons" !
    Bisous

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