jeudi 17 décembre 2009

CHAMONIX FÊTE FRISON-ROCHE


VENDREDI 04 DÉCEMBRE 2009 AU DIMANCHE 13 JUIN 2010
Roger Frison-Roche nous a quitté, il y a 10 ans. Chamonix lui rend hommage, un film, une exposition, un livre

- Vendredi 4 décembre 2009 - Cinéma Vox à 21h
Projection en avant première du film La piste Frison Roche.
Sur les traces de Premier de cordée.
Un film écrit par Sophie Cuénot et réalisé par Arthur Chays (Intrépide productions Chamonix).
Produit avec le concours de la ville de Chamonix-Mont-Blanc.
« Grimper sur les montagnes sacrées du désert, retrouver les derniers éleveurs de rennes de Laponie, entrer dans les coulisses de la Compagnie des guides de Chamonix… Il faut de bonnes jambes pour suivre la trace de Roger Frison-Roche ! Un voyage en compagnie de la famille Frison-Roche, des guides Christophe Profit, Bernard Prud’homme et Thomas Dulac, de l’écrivain Philippe Claudel (Prix Renaudot 2003), du cinéaste Pierre-Antoine Hiroz (Premier de cordée 1999) et de la famille Utsi en Laponie.

- Du 5 décembre 2009 au 2 janvier 2010 - Médiathèque
Présentation de livres du fonds Frison-Roche + livres de montagne

- Du 17 décembre 2009 au 13 juin 2010 - Musée Alpin
Exposition“ Frison-Roche : l’homme de la neige et du sable ”
Des neiges de Premier de cordée aux sables de La Piste oubliée, à la rencontre des mondes infinis de Roger Frison-Roche : photographies, reportages originaux, manuscrits, cartes, objets personnels… vous transporteront à la source des célèbres romans de l’écrivain-voyageur.

- Mardi 22 décembre 2009 - Majestic à 21h
Soirée Frison Roche organisée par les Editions Guérin
A l’occasion de la sortie de la version illustrée de 300 photographies de “Premier de cordée ”. Ce livre événement est la centième parution des Editions Guérin, qui par ailleurs fête ses 15 ans.
Présentation d’un diaporama sur Frison Roche, présence de la famille Frison Roche et d’auteurs des Editions Guérin (Dominique Potard, Christophe Moulin, Blaise Agresti, Antoine Chandellier…) ainsi que de Philippe Claudel, auteur de la préface de Premier de cordée.
« Tous les personnages du roman ont vraiment existé dans les années 1920-1930 ! Les Editions Guérin les ont retrouvés dans les albums de famille et dans les archives des photographes amateurs ! Pour le dixième anniversaire de la disparition de Frison-Roche, il était temps de rendre à ses compagnons de cordée la place qui est la leur dans son œuvre… aux côtés de leurs doubles romanesques! »


Lieu de la manifestation : Chamonix-Mont-Blanc
Renseignements : Mairie de Chamonix-Mont-Blanc
Tél : 04 50 53 75 17

Informations complémentaires :
» Film : la piste Frison Roche
» Soirée Frison Roche
» Frison Roche : l'homme de la neige et du sable

vendredi 27 novembre 2009

Alerte sur les glaciers : samedi 28 novembre, 15 h 25 sur France 3

Montagne

Alpes, Jura, Massif Central,neige,glaciers
Alerte sur les glaciers : samedi 28 novembre, 15 h 25 sur France 3 26/11/2009 12:13 (Par Claude COMET)

A la veille de la conférence internationale de Copenhague sur le climat (7 au 18 décembre), en compagnie d'experts et à l'aide de reportages, France 3 dresse un état des lieux à partir de l’exemple des changements qui sont en train de se produire dans les Alpes.

Les Alpes comme témoin privilégié des changements climatiques, tel sera l’objet de l’émission « Alerte sur les glaciers » programmée ce samedi 28 novembre à 15 h 25 sur France 3 national. Une émission de 52 minutes préparée dans le cadre du prochain sommet de Copenhague et qui fera, en compagnie de glaciologues, climatologues et scientifiques le point sur les conséquences déjà visibles en montagne.

Au sommaire des reportages
- Dans la vallée de Chamonix, le glacier suspendu de Taconnaz menace les habitations : le réchauffement global fragilise les séracs situés en amont.
- Après l’effondrement de la Face des Drus, on se pose désormais des questions sur la stabilité des roches soumises aux variations du climat.
- A Sixt Fer à Cheval, les orages violents entraînent des crues torrentielles de plus en plus fréquentes.
- L’apparition de nouveaux lacs d’altitude dus à la fonte des glaciers peuvent, en cas de débordement, provoquer des inondations catastrophiques dans les vallées.
- La faune et la flore montrent déjà des signes qui ne trompent pas : les oiseaux changent de comportement et l’on trouve des arbres là où il n’y avait que des alpages il y a quelques décennies.
- A Chamonix, capitale mondiale de l’alpinisme, mais aussi du tourisme glaciaire qui a fait sa renommée au XIXe siècle, l’une des attractions touristiques de la vallée, la grotte du Montenvers, est menacée à court terme par la décrue de la Mer de glace.


Les invités

- Patrick GABARROU, alpiniste français, guide de haute montagne. Patrick Gabarrou est l’un des ouvreurs les plus actifs de sa génération : plus de 250 premières, dont une quinzaine sur le prestigieux mont Blanc. Il est aussi l’auteur de plusieurs itinéraires dans la très difficile face Nord des Grandes Jorasses et dans des massifs moins connus comme l’Argentera
- Marie-Antoinette MELLIERES, climatologue
- Jean-Marc VENGEON, docteur en géologie, directeur du pôle Grenoblois d’études et de recherches pour la prévention des risques naturels, guide de haute montagne
- Luc MOREAU, glaciologue / Docteur en Géographie Alpine
- Jean-Marie CLARET, concessionnaire de la grotte de glace du Montenvers
- Pascal BRUN, pilote d’hélicoptère

dimanche 8 novembre 2009

CHAMONIX/SAINT-GERVAIS Le Mont Blanc a perdu 45 cm


Il avait l'air désolé de jouer les trouble-fête, hier lors de l'annonce officielle de l'altitude du mont Blanc, le glaciologue du CNRS de Grenoble, Emmanuel Le Meur.
Oui, le mont Blanc a perdu 45 cm en deux ans mais demeure toujours au-dessus de la barre des 4 810 m. Certes le volume de neige situé à plus de 4 800 m est toujours de plus de 21 000 m³, soit 7 000 de plus qu'en 2003 (année de forte canicule et de déficit de précipitations) mais 2 500 de moins qu'il y a deux ans. Bon. Mais pour ce qui est d'en tirer des enseignements, on repassera. Au grand dam des journalistes, prompts à brandir le chiffon rouge du réchauffement climatique, monsieur Le Meur l'avoue : « Cette distribution topographique reste aléatoire. Ces variations sont peut-être révélatrices d'un phénomène météo mais il est difficile de relever une tendance climatique, vu les périodes plutôt courtes de ces mesures ».
Les esprits terre à terre pourront se demander pourquoi, alors que les glaciers rétrécissent, la calotte sommitale, elle, reste globalement stable. « La température moyenne annuelle est de -17 degrés au sommet du mont Blanc. Il n'y a donc pas de fusion possible. Pour que la glace fonde il faudrait un changement climatique hors normes », explique, pédagogue mais pas pédant, le scientifique.
Voyons voir du côté des météorologues. Là aussi le scepticisme est de mise. En 2007 par rapport à 2005, le mont Blanc avait pris deux mètres. « L'hypothèse que l'on avait émise alors, c'est que les nombreux courants d'ouest assez doux avaient provoqué un apport de neige collante », indique Gilles Gobbo, météorologue au centre de Chamonix. « Seulement, entre 2007 et 2009, on a eu peu de courants propices à l'accumulation de neige. »
Le sommet rocheux
à 4 792 m

En fait on commence à comprendre que cette affaire de mesure du mont Blanc, tous les deux ans, initiée par les géomètres-experts relève davantage d'une affaire de communication grand public pour leur profession et aussi, ponctuellement, pour la candidature d'Annecy 2018. Ses promoteurs ont décidé de faire du toit de l'Europe occidentale son symbole. Et que la mesure se stabilise au chiffre rond de 4 810 m pour la troisième fois en cinq mesures depuis 2001, au fond, conforte la hauteur de cette candidature.
Pour ce qui est des enseignements scientifiques, ces huit années d'expérimentations, échelle d'observation courte, confirment ce que l'on supposait : la hauteur du mont Blanc varie au gré de l'embonpoint de sa calotte glaciaire, donc des précipitations mais aussi des effets du vent sur la crête sommitale qui peuvent être décapants ou saupoudrants.
Ce que l'on sait aussi c'est que le mont Blanc, dans sa structure rocheuse, grandit toujours et de manière constante, comme les Alpes, massif jeune. Au rythme d'un paisible et contemplatif gastéropode, soit 1mm par an, selon une étude de l'institut national des sciences de l'Univers du CNRS.
En 2005, à l'initiative du laboratoire de glaciologie de Grenoble, une coupe du sommet débarrassé de son enveloppe glaciaire avait été réalisée. Cette mise à nu nous apprenait alors que le sommet rocheux du mont Blanc culminait à 4792m, se situant à l'ouest du sommet de surface. Une altitude géologique qui, selon les spécialistes de la tectonique, s'explique par l'interaction de deux failles inverses bordant le massif, conséquence de la collision entre le continent européen et le promontoire africain. Ce que les géologues appellent la zone de cisaillement du Mont-Blanc.


Antoine CHANDELLIER
Paru dans l'édition L74 du 06/11/2009 (d602b082-ca03-11de-adae-a5f31fd4642a)

jeudi 24 septembre 2009

Vallée de Chamonix : la pédagogie du plan climat 23/09/2009 19:11 (Par Claude COMET)

Aujourd'hui presque en usage chaque jour, la terminologie qui entoure le changement climatique, les mesures à prendre et les adaptations à mettre en œuvre, reste souvent un peu compliquée pour le grand public. C’est pourquoi le Sivom de la haute vallée de l’Arve avait mis son plan climat au programme des journées du patrimoine, avec rencontres avec les élus et techniciens en charge du dossier

Films, débats, échanges… le Sivom de la haute vallée de l’Arve, qui regroupe les communes de Chamonix, Les Houches, Vallorcine, Servoz a pris à bras le corps son plan climat. Avec en filigrane la pédagogie à mettre en œuvre, toutes cibles confondues, pour entraîner les habitants de la vallée dans la voie choisie par les élus.

Jeudi dernier, à Chamonix, l’hôtel « Les Aiglons » déjà bien engagé dans une démarche de maîtrise de son impact sur l’environnement, ouvrait ses portes à un échange entre élus, techniciens du tourisme (Chamonix et Megève) et acteurs du tourisme de la vallée.

Et pour Joël Didillon, premier adjoint à la mairie de Chamonix, les choses sont assez claires : « le périmètre du Sivom de la haute vallée de l’Arve, c’est 217 km2, pour 14 000 résidents, 80 000 lits touristiques, 6 millions de nuitées touristiques. En termes de déplacements quotidiens, ce sont 45 000 véhicules jour pour l’intra vallée, 23 000 véhicules jour pour les circulations hors vallée, 5 000 véhicules jour pour les transports internationaux, autrement dit, les camions. Avec, toutes les courbes en attestent, une température moyenne annuelle qui s’est élevée de 1,5 °C depuis 1934, tandis qu’en moins de 40 ans, la couverture neigeuse diminuait de moitié. Mesurée 50 mètres sous la surface de la glace, la température des glaciers a progressé de 2 °C en 9 ans. C’est ce qui explique les 11 millions d’euros dépensés pour sécuriser le glacier du Taconnaz. »

Autant d’évolutions évidemment liées au changement climatique et aux émissions en gaz à effet de serre (GES). Autant de raisons de travailler sur les émissions en GES de la vallée. A commencer par les circulations, puisque les habitants de la vallée de Chamonix sont auteurs de la plus grande partie des déplacements…

Les transports en commun gratuits

« Alors, tandis que la mesure n’est obligatoire que pour les communes de plus de 50 000 habitants, Chamonix a souhaité se doter d’un plan de déplacement urbain, avec mise en place de la gratuité dans les transports en commun, de parkings relais et bien sûr un gros travail sur le chemin de fer (Mont Blanc Express). Mesurés sur la vallée, les émissions de GES proviennent en effet pour 38 % des transports, 39 % de l’habitat – qui n’est pour l’instant pas traité – 24 % des services. Et dans ces chiffres, la collectivité ne pèse que pour 12 à 15 %. D’où l’importance d’impliquer l’ensemble des habitants… »

Un plan climat, c’est tenter d’atténuer les émissions en GES, pour atteindre l’engagement de la France au protocole de Kyoto, de réduire par 4 ses émissions d’ici à 2050. « Le plan de déplacements urbain y contribue, la mise en place d’une filière bois énergie aussi, avec étude précise des limites de ce type de combustible, émetteur de fines particules… »

Plusieurs acteurs de la vallée sont dans de gros dossiers. Telle l’ENSA (Ecole nationale de ski et d’alpinisme) qui travaille sur les émissions produites par son énorme bâtiment de près de 10 000 m2 (132 lits) construit vers 1960.

Le plan climat c’est aussi réfléchir à comment s’adapter aux effets du réchauffement, « comment par exemple, trouver une alternative, ou une solution, à la grotte de glace du Montenvers, condamnée à courte échéance ? »

Rester cohérent dans la stratégie commerciale de la vallée

A l’office de tourisme, le directeur Bernard Prud’homme dressait un premier bilan d’une année de certification iso 14 001 de l’office (management environnemental). « Depuis trois bonnes années, la sensibilité exacerbée de nos clients aux problèmes de l’environnement nous poussait dans cette voie. Megève, avec son directeur d’alors, Adrien Duvillard, est partie en premier sur une démarche iso 14 001. Nous avons suivi. Et nous avons bénéficié de l’expérience de Tiphaine Breillot qui avait accompagné à Megève la mise en place de la norme. Tiphaine travaille maintenant pour l’association « Mont-Blanc écotourisme » que nous avons créée avec Megève et qui a pour objet de sensibiliser les acteurs sur les sujets du changement climatique, et vers un éco tourisme dont nous sommes persuadés que cela deviendra un secteur rémunérateur. Nous avons mis en place une charte d’adhésion, un grand nombre d’acteurs nous suivent déjà.

Outre ces premiers résultats, et au niveau de l’office, au bout d’une année, nous nous trouvons bons dans notre effort pour réduire nos consommations (- 10 %) ou dans le tri des déchets !

La sensibilisation de l’équipe est telle qu’elle déborde sur la vie familiale, c’est réellement la pédagogie du changement. Il arrive, lorsque je suis à mon bureau, qu’un des membres de l’office vienne éteindre la lampe oubliée ! Nous avons aussi travaillé sur des achats de fournitures « responsables ». Les choix semblent faciles. Ils ne le sont pas toujours. Pour assurer les déplacements nous avions opté, il y a 5 ans, pour des Sharan de Volkswagen. Nous avons changé pour des hybrides Prius de Toyota. Seulement voilà, les performances énergétiques et en émissions de GES sont aujourd’hui meilleures avec les derniers diesels, et il faut aussi se demander si balader des batteries de 300 kilos au col des Montets a du sens. En fait, nous sommes abreuvés d’infos, la difficulté c’est de trier ce qui est sérieux de ce qui relève du simple « green washing ».

Plus sérieusement, la démarche nous oblige à nous interroger sur la cohérence de nos actions commerciales. Alors que nous savons que, dans le tourisme, les déplacements (notamment en avion) sont les plus émetteurs en GES, nous allons chercher nos clients en Asie ou en Inde… A chaque chose malheur est bon, la crise a réveillé la clientèle de proximité. »

mardi 8 septembre 2009

week end Climat.....


DU JEUDI 17 SEPTEMBRE 2009 AU DIMANCHE 20 SEPTEMBRE 2009
Une vaste campagne de sensibilisation et d’information sur le changement climatique et le Plan Climat de la vallée de Chamonix vous sera proposée: ateliers, jeux, conférences, films, réunion publique, etc.



Jeudi 17 à 20:00 hôtel des Aiglons
Conférence “ Changement climatique : comment s’adapter dans le secteur touristique ? ”
Organisée par Mont-Blanc ECOtourisme avec Yohann robert, Consultant en Tourisme & Développe-
ment Durable, Directeur du Pôle Environnement de François - TOURISME - CONSULTANTS, Vice-pré-
sident d’ECORISMO.
Verre de l’amitié offert par l’établissement à l’issue de la conférence.
Vendredi 18 à 20:30 - Cinéma vox
Film en avant Premiere “ L’ere de La stupidite ” (the age of stupid)
Réalisation franny armstrong (1h29’)
“ 2055 : alors que la vie sur terre est en train de disparaître, le dernier humain rescapé
enregistre ses mémoires ”
Présence de fernand Pareau, guide de Servoz et acteur, aux Houches (début du film)
et à Chamonix (fin du film).


Samedi 19 de 10:00 à 18:00 - Cinéma VOX
En présence d’Hervé Villard, consultant en développement durable
10h30 : “ Cordillère Blanche, Les rivières de Glace ” (52 mn)
Réalisation Patrice desenne - Coproduction Europimages, IRD
14h00 : “ Une Vérite qui dérange ” (1h38)
Réalisation davis guggenheim - Avec Al Gore, Charles Berling - Partenaires ADEME Rhône-Alpes
16h00 : “ Le recul des dieux ” (52 mn)
Réalisation d. sanfourche - Coproduction France 3, MFP, IRD
Animations place du Triangle de L’amitié et maison de La montagne
• Changements climatiques, venez comprendre, venez débattre :
~ Que savez-vous sur le changement climatique ? Quizz géant à 11h et 15h : Mountain Riders - nombreux lots à gagner
~ Le coin des bambins ! “ Un degré de plus, ça fait quoi ? ” Viens apprendre en t’amusant (dès 7 ans)
~ Quelle météo, quel climat dans la vallée dans 50 ans ? dans 100 ans ? :
venez comprendre ces évolutions et simuler le changement climatique à venir avec Gilles Brunot de Météo France
~ Climat et glacier, un destin lié : 4 ateliers ludiques animés par le Centre de la nature Montagnarde
~ Changements climatiques : quels impacts sur la santé ? Venez en débattre avec l’association HUMATEM
~ Quelles conséquences et solutions pour les professionnels du tourisme ? Ecorider ski school et asso. Mont-Blanc ECO tourisme
• Des gaz à effet de serre dans ma maison
Venez calculer votre empreinte écologique et poser vos questions à l’association Prioriterre autour de 3 mini-conférences :
- 10h30 Electricité : consommer malin et réduire sa facture
- 14h30 Les bons conseils pour moins dépenser dans le neuf et la rénovation
- 16h30 Energies renouvelables : comment se chauffer “ écologiquement ”
• Plus de déchets, plus de gaz à effet de serre ?
Animations tout public organisées par le SITOM du Pays du Mont-Blanc
• Produits locaux, produits biologiques, slow food : comment consommer mieux
pour lutter contre le changement climatique et préserver le bonheur des papilles !
~ A 11:30 : atelier et discussion avec deux grands chefs cuisiniers de Chamonix : Pierre Carrier et Mickey Bourdillat (places limitées - réservation obligatoire auprès de l’OT de Chamonix tél. 04 50 53 00 24)
~ Toute la journée : atelier Equithés
• Chamonix sans voiture !
~ Un périmètre agrandi sera réservé aux piétons et transports doux : Mulet toutes les 10 min dans l’espace piétonnier
~ Tout savoir sur les transports en commun dans la vallée avec Chamonix-Bus et la SNCF
~ Et le vélo électrique ? Venez les découvrir et les tester avec Dunand Sport


Lieu de la manifestation : Chamonix-Mont-Blanc
Renseignements : Mairie de Chamonix-Mont-Blanc

mardi 28 juillet 2009

Retrouvez les travaux de Luc Moreau sur son site internet.Luc Moreau, glaciologue, Chamonix 2009.

La Mer de glace, et demain?
Tout l'été, chaque mardi et jeudi, sur le site du Montenvers :
Conférences gratuites en plein air
La Mer de Glace témoin du changement climatique
-"Lors de ma dernière visite il y a 30 ans, on marchait sur le glacier à la sortie du train!"-"Je ne me souvenais pas qu'autant de cailloux recouvraient la Mer de Glace?"- "On me dit que la Mer de Glace avance, mais je lis partout que les glaciers reculent?"...Autant de questions auxquelles Luc Moreau, glaciologue de renom, tentera de répondre au cours de ses interventions en direct sur le site du Montenvers. Il vous fera revivre les différentes étapes de l'évolution du glacier de la Mer de Glace et vous pourrez toucher du doigt le problème des changements climatiques et vous rendre compte de visu de ses effets sur notre environnement.
Info pratiques sur les interventions Dates : les mardis et jeudis de l'été, du 18 juin au 15 septembre 2009
Horaires : 10h, 12h, 14h et 16h
Déroulement en 2 temps :- sur la plateforme à l'arrivée du train : lecture du paysage et explication générale sur les glaciers avec focus sur la Mer de Glace (environ 15 minutes)- accompagnement sur le sentier qui descend au Belvédère (en direction de la grotte de Glace), avec plusieurs arrêts pour commenter les différents niveaux historiques du glacier (deux fois par jour à 11h et 14h30, environ 45 minutes)
Modalités :La participation est libre et gratuite, sans réservation.Vous pouvez participer à la lecture du paysage, et / ou à la descente du sentier ou encore aux deux. L'intervenant se réserve toutefois le droit de limiter la taille des groupes lors des descentes et de modifier les horaires en fonction des conditions météo.
Equipement :Pour la descente le long du chemin, prévoir impérativement de bonnes chaussures de marche.

mardi 14 juillet 2009

Escapade chamoniarde - AgoraVox le média citoyen


Escapade chamoniarde

Il n’y a pas que la calotte arctique ou les glaces du Groenland qui fondent, celles des glaciers alpins également, et de manière spectaculaire. La faute à un réchauffement climatique accéléré qui va, à coup sûr, fortement remodeler dans les prochaines années des paysages que l’on croyait pourtant immuables à l’échelle d’une vie. Jean-Marie Claret en est l’une des victimes emblématiques...

Tout leTout le monde à Chamonix connaît M. Claret, l’exploitant de la grotte de glace du Montenvers. Une grotte qui, depuis 1946, reçoit chaque année des dizaines de milliers de touristes venus du monde entier admirer la Mer de glace et plonger en son cœur dans les reflets bleutés de ses parois sous le regard blasé du saint-bernard de service.

Or, voilà que la pérennité de la grotte – déjà déplacée à plusieurs reprises pour faire face à l’avance naturelle du glacier (6 cm par jour) – est menacée. À tel point qu’il a fallu cette année engager de coûteux travaux pour sécuriser un site menacé par les chutes de pierres et de séracs. Sans compter la pose d’inélégantes bâches à la surface du glacier pour en limiter la fonte à l’aplomb de la grotte.

Le principal problème ne réside toutefois pas là. Desservie depuis la gare du train à crémaillère du Montenvers (1917 m d’altitude) par une télécabine d’une centaine de mètres de dénivelée, la grotte s’éloigne toujours plus de cette installation. Et pour cause : en raison du réchauffement climatique, le glacier perd désormais… 4 mètres d’épaisseur par an et beaucoup plus en période de canicule ! Résultat : la grotte n’est accessible qu’au moyen de passerelles et d’escaliers métalliques depuis la station inférieure de la télécabine. De 40 marches en 1990, on est passé à… 300 marches en 2009 ! Un véritable problème pour les nombreuses personnes âgées et les très jeunes enfants.

Ouvert avec trois semaines de retard, la grotte actuelle vit à l’évidence ses dernières saisons à son emplacement actuel. Dès 2011, elle devrait être déplacée non plus de quelques mètres comme dans le passé, mais de 300 ou 400 m en amont sur la partie plane de la Mer de glace. Au prix de très coûteux investissements en matière de desserte auxquels la municipalité de Chamonix réfléchit d’ores et déjà.

Encore faudra-t-il anticiper les effets du réchauffement pour pérenniser les futures installations. Car c’est une évidence : le glacier continuera de fondre à une vitesse vertigineuse à l’échelle géologique. En 14 ans, le front de la Mer de glace à reculé de 400 m. Et les experts du laboratoire de glaciologie du CNRS de Grenoble sont formels : il reculera encore de 600 à 900 m dans les 20 prochaines années !

Pour le reste, la vallée de Chamonix n’a guère changé ces dernières années, malgré une urbanisation croissante et la quasi-disparition des troupeaux de bovins de ses alpages. Malgré un temps exceptionnel en ce début d’été marqué par la persistance d’un grand beau temps matinal, les visiteurs semblent être moins nombreux, la faute sans doute à la crise économique. Une crise qui touche à l’évidence également les étrangers, mais sans les empêcher d’être nettement majoritaires dans les rues de la ville, les sentiers de montagne et les remontées mécaniques. Notamment les Japonais, réputés les meilleurs touristes du monde si l’on en croit une récente enquête, mais qui sont d’assez loin les plus enclins à jouer des coudes pour monter dans les téléphériques et s’assurer les meilleures places.

Quant à la récente diminution du taux de TVA dans la restauration, elle n’a pas donné lieu dans les établissements chamoniards à une chute spectaculaire des tarifs, c’est le moins que l’on puisse dire. Beaucoup de restaurants n’ont en effet strictement rien changé à leur carte, et les autres se sont contentés de diminuer les prix des plats les moins commandés par les touristes. Incidence nulle sur les fondues, raclettes, tartiflettes, brasérades et autres pierrades !

Autre problème, déjà constaté ailleurs (récemment à Paris, Marseille, Nevers et Bourges) : de plus en plus de restaurants n’affichent plus à l’extérieur les prix d’une sélection de vins comme les y oblige pourtant la loi. Une omission évidemment délibérée. Et pour cause : les prix des vins se sont envolés de manière spectaculaire sur leurs cartes, et il n’est pas rare désormais de voir une modeste AOC proposée à 24 ou 28 euros la bouteille ! J’envisage, à cet égard, de saisir la DGCCRF de ce problème qui tend manifestement à gagner tout le territoire national au détriment des clients pris en otage – ils ne découvrent le prix des vins qu’une fois installés dans la salle ! – par des professionnels hors la loi.

Allez, retour à Chamonix. Je joins à ce papier quelques-unes des 170 photos que j’y ai faites entre la fin juin et le début juillet. Bonne balade sur les sentiers chamoniards et, promis, l’an prochain, j’irai en Suisse ausculter les glaciers de l’Oberland Bernois, eux aussi très malades...

monde à Chamonix connaît M. Claret, l’exploitant de la grotte de glace du Montenvers. Une grotte qui, depuis 1946, reçoit chaque année des dizaines de milliers de touristes venus du monde entier admirer la Mer de glace et plonger en son cœur dans les reflets bleutés de ses parois sous le regard blasé du saint-bernard de service.

Or, voilà que la pérennité de la grotte – déjà déplacée à plusieurs reprises pour faire face à l’avance naturelle du glacier (6 cm par jour) – est menacée. À tel point qu’il a fallu cette année engager de coûteux travaux pour sécuriser un site menacé par les chutes de pierres et de séracs. Sans compter la pose d’inélégantes bâches à la surface du glacier pour en limiter la fonte à l’aplomb de la grotte.

Le principal problème ne réside toutefois pas là. Desservie depuis la gare du train à crémaillère du Montenvers (1917 m d’altitude) par une télécabine d’une centaine de mètres de dénivelée, la grotte s’éloigne toujours plus de cette installation. Et pour cause : en raison du réchauffement climatique, le glacier perd désormais… 4 mètres d’épaisseur par an et beaucoup plus en période de canicule ! Résultat : la grotte n’est accessible qu’au moyen de passerelles et d’escaliers métalliques depuis la station inférieure de la télécabine. De 40 marches en 1990, on est passé à… 300 marches en 2009 ! Un véritable problème pour les nombreuses personnes âgées et les très jeunes enfants.

Ouvert avec trois semaines de retard, la grotte actuelle vit à l’évidence ses dernières saisons à son emplacement actuel. Dès 2011, elle devrait être déplacée non plus de quelques mètres comme dans le passé, mais de 300 ou 400 m en amont sur la partie plane de la Mer de glace. Au prix de très coûteux investissements en matière de desserte auxquels la municipalité de Chamonix réfléchit d’ores et déjà.

Encore faudra-t-il anticiper les effets du réchauffement pour pérenniser les futures installations. Car c’est une évidence : le glacier continuera de fondre à une vitesse vertigineuse à l’échelle géologique. En 14 ans, le front de la Mer de glace à reculé de 400 m. Et les experts du laboratoire de glaciologie du CNRS de Grenoble sont formels : il reculera encore de 600 à 900 m dans les 20 prochaines années !

Pour le reste, la vallée de Chamonix n’a guère changé ces dernières années, malgré une urbanisation croissante et la quasi-disparition des troupeaux de bovins de ses alpages. Malgré un temps exceptionnel en ce début d’été marqué par la persistance d’un grand beau temps matinal, les visiteurs semblent être moins nombreux, la faute sans doute à la crise économique. Une crise qui touche à l’évidence également les étrangers, mais sans les empêcher d’être nettement majoritaires dans les rues de la ville, les sentiers de montagne et les remontées mécaniques. Notamment les Japonais, réputés les meilleurs touristes du monde si l’on en croit une récente enquête, mais qui sont d’assez loin les plus enclins à jouer des coudes pour monter dans les téléphériques et s’assurer les meilleures places.

Quant à la récente diminution du taux de TVA dans la restauration, elle n’a pas donné lieu dans les établissements chamoniards à une chute spectaculaire des tarifs, c’est le moins que l’on puisse dire. Beaucoup de restaurants n’ont en effet strictement rien changé à leur carte, et les autres se sont contentés de diminuer les prix des plats les moins commandés par les touristes. Incidence nulle sur les fondues, raclettes, tartiflettes, brasérades et autres pierrades !

Autre problème, déjà constaté ailleurs (récemment à Paris, Marseille, Nevers et Bourges) : de plus en plus de restaurants n’affichent plus à l’extérieur les prix d’une sélection de vins comme les y oblige pourtant la loi. Une omission évidemment délibérée. Et pour cause : les prix des vins se sont envolés de manière spectaculaire sur leurs cartes, et il n’est pas rare désormais de voir une modeste AOC proposée à 24 ou 28 euros la bouteille ! J’envisage, à cet égard, de saisir la DGCCRF de ce problème qui tend manifestement à gagner tout le territoire national au détriment des clients pris en otage – ils ne découvrent le prix des vins qu’une fois installés dans la salle ! – par des professionnels hors la loi.

Allez, retour à Chamonix. Je joins à ce papier quelques-unes des 170 photos que j’y ai faites entre la fin juin et le début juillet. Bonne balade sur les sentiers chamoniards et, promis, l’an prochain, j’irai en Suisse ausculter les glaciers de l’Oberland Bernois, eux aussi très malades...

DOCUMENTS JOINTS À CET ARTICLE

Escapade chamoniarde

Escapade chamoniarde

Escapade chamoniarde

Escapade chamoniarde

Escapade chamoniarde

Escapade chamoniarde

Escapade chamoniarde

MOTS-CLÉS


Shared via AddThis
Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...