jeudi 11 février 2010

Le mont Blanc broie du noir

Luna Park ou site classé ? L’avenir du toit de l’Europe, menacé par la surfréquentation, reste en suspens.

Pour Jean-Marc Peillex, le maire de Saint-Gervais-les-Bains (Haute-Savoie), la surfréquentation du sommet, avec son cortège de décès et de nuisances écologiques, “n’est plus tolérable : le mont Blanc est devenu un parc d’attractions”, répète-t-il. Il a une solution : instaurer un permis d’ascension, idée rejetée par le milieu montagnard, qui plaide pour plus d’information. La mortalité dans les montagnes françaises est stable : une centaine de morts chaque été, dont un quart de randonneurs et une dizaine d’alpinistes sur le seul mont Blanc. Les grands jours, plus de 300 personnes se lancent sur ses pentes. La célèbre montagne souffre, outre de son irrépressible aura de point culminant, d’un accès trop banalisé en raison des remontées mécaniques sur ses flancs et d’une promotion locale historique. Le maire de Saint-Gervais est à cet égard un parfait tartuffe : il n’a de cesse d’utiliser le mont Blanc pour sa communication, invitant à tour de bras journalistes et “pipeules”, Gérard Holtz et PPDA en tête, à venir le gravir, rebaptisant sa commune “Saint-Gervais-Mont-Blanc” sur ses brochures, bataillant comme un forcené pour faire monter plus haut le train touristique de Saint-Gervais et ses 150 000 passagers annuels, au-delà de son terminus actuel à 2 400 mètres. Jean-Paul Trichet, vice-président de ProMont-Blanc, fédération franco-italo-helvétique des associations de défense du massif, grince : “C’est un adepte de l’egologie ; il fait feu de tout bois, sans reculer devant les pires contradictions. Il focalise l’intérêt des médias sur la fréquentation du sommet au détriment des vraies menaces.”

Si le massif du Mont-Blanc est effectivement devenu un parc d’attractions, les 20 000 à 30 000 alpinistes attirés chaque année par son sommet ne représentent qu’une goutte d’eau parmi les quelque 5 millions de visiteurs annuels, Français, Italiens et Suisses confondus. L’économie locale vit du tourisme, une manne dont profite avant tout la vallée de l’Arve, c’est-à-dire Chamonix et ses voisines, mais aussi Courmayeur, en Italie, ou Saint-Gervais… Cet afflux de skieurs et de touristes génère de sérieux soucis : trafic routier, pollution de l’air, nuisances sonores du trafic et des survols incessants du massif, pression urbanistique. On a beaucoup construit et on construit encore, à Chamonix comme à Courmayeur. La spéculation immobilière chasse habitants permanents et travailleurs saisonniers vers le bas des vallées, augmentant d’autant le trafic automobile.

Plus besoin de dormir sur place pour visiter le massif. On y arrive très vite par la route. Sous le Mont-Blanc, le tunnel est l’un des principaux axes routiers européens. Les 1 600 camions et 3 200 voitures qui empruntent chaque jour le tunnel (1,8 million de véhicules par an), frôlent de ce côté un glacier des Bossons en plein recul pour cause de réchauffement climatique. En l’absence d’investissements forts dans le rail et les transports en commun (le train n’arrive pas à Courmayeur, et il est sous-développé en vallée d’Arve où il serait d’un usage facile), ces axes routiers jouent le rôle d’aspirateur à voitures. Deux tiers des véhicules traversant la vallée vont ou viennent de Chamonix-ville – hors tunnel, donc… Les tour-opérateurs, en particulier ceux qui travaillent sur les marchés asiatiques en pleine croissance, n’hésitent plus à faire des excursions à la journée depuis l’aéroport de Genève. Ce sont avant tout les remontées mécaniques qui les attirent. Il y en a plus de 80 sur les flancs du massif, certaines ouvertes toute l’année, à commencer par la plus célèbre, le téléphérique de l’Aiguille du Midi (500 000 passagers par an), ou le train du Montenvers vers la mer de Glace (350 000 passagers). Elles sont majoritairement exploitées par la Compagnie du Mont-Blanc (CMB), créée en l’an 2000, satellite de la Compagnie des Alpes, qui détient les plus grands domaines skiables de la chaîne alpine et une bonne partie des parcs d’attractions européens. La CMB, dont la ville de Chamonix est actionnaire minoritaire, gère sa belle affaire avec dynamisme. Décriée pour sa politique tarifaire (monter à l’Aiguille du Midi coûte 38 euros ; 21 euros pour la mer de Glace), la compagnie rénove frénétiquement les équipements de la vallée d’Arve. Elle aménage la ville, remplace les anciennes télécabines par de nouvelles, au débit plus élevé.

En 1991 a vu le jour un Espace Mont-Blanc, organe transfrontalier chargé par les Etats de concilier protection de l’environnement et développement économique. Près de vingt ans plus tard, l’échec de cette structure est patent. Les espoirs se tournent désormais vers un classement du massif au Patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO. Ce projet semble convaincre nombre d’élus locaux, régionaux et nationaux, dont Eric Fournier, le maire de Chamonix : “Cela permettrait de donner de la cohérence aux politiques publiques, tout en les accélérant, à commencer par celles des transports. L’UNESCO, c’est le pari de se dire qu’on parvient à aller plus vite vers le ferroviaire, vers le développement durable.” M. Trichet renchérit : “Au cours de l’histoire, ce massif a toujours su inventer, innover. Mais, depuis cinquante ans, il ne se passe plus rien. On peut faire de grandes choses, ici. Les collectivités et les Etats en ont-ils la volonté ?”

Une candidature au Patrimoine mondial impliquerait que les Etats et territoires concernés élaborent un contrat de gestion et de protection. L’Espace Mont-Blanc juge le projet “prématuré”. Les communes italiennes se sont prononcées pour ; les communes françaises, pas encore. “Laissez-nous quelques mois”, plaide M. Fournier, qui a le soutien des communes de l’Arve, mais pas celui de Saint-Gervais : M. Peillex a trouvé une occasion de plus de se distinguer en s’opposant violemment au projet. La région Rhône-Alpes le soutient mais n’y travaille pas ; l’assemblée du Val-d’Aoste reste muette. Et si l’Italie et la France ont déposé une déclaration d’intention auprès de l’UNESCO, la Suisse ne l’a pas fait, tandis que le ministre de l’Environnement italien est aux abonnés absents. Nicolas Sarkozy, en campagne au pied du glacier des Bossons, avait promis que ce classement serait “un combat pour la France”. Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie, fanfaronnait en octobre 2007 : “Je suis convenu avec l’Italie et la Suisse de déposer un dossier commun concernant le statut du Mont-Blanc.” Le plus haut sommet d’Europe de l’Ouest attend toujours un début d’éclaircie.

jeudi 4 février 2010

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