vendredi 17 août 2012

MASSIF DU MONT-BLANC (HAUTE-SAVOIE) Une partie de la voûte du glacier de Tête Rousse s’effondre


Dans la nuit de mardi à mercredi, une partie de la voûte du glacier de Tête Rousse s’est effondrée sur elle-même, formant un trou béant où l’on peut apercevoir désormais le lac glaciaire contenu dans une ou plusieurs poche (s).



Auparavant, Pierre Curral, président de la compagnie des guides de Saint-Gervais était passé par là, sur l’itinéraire menant au mont Blanc, et avait constaté un affaissement à cet endroit. Situé en rive droite du glacier, proche d’une moraine rocheuse, on peut supposer que la chaleur solaire s’est propagée aux rochers jusqu’au pont neigeux.



On ne sait pas si l’on peut parler d’épiphénomène (ne sachant pas si cette poche d’eau à ciel ouvert communique ou non avec la poche principale) où si l’on peut s’attendre à une fragilisation progressive. Mais ce qui est préoccupant, c’est que l’affaissement a eu lieu juste en limite extérieure du périmètre de sécurité, installé sur le pourtour du glacier afin de limiter au maximum les risques au passage des alpinistes !




Ce plan de protection a été établi scientifiquement, et pourtant on ne peut s’empêcher de penser que l’accident a été évité de justesse.

Dans ce cas, c’est le maire de Saint-Gervais-les-Bains, Jean-Marc Peillex, qui serait tenu pour responsable. Raison pour laquelle, évidemment, il tire la sonnette d’alarme : « Cet épisode me conforte dans le fait qu’on ne peut pas tout baser sur l’aspect scientifique et les diagnostics dans ce dossier. Il faut surtout du bon sens et de l’observation. »

Le périmètre de sécurité va donc être immédiatement agrandi et atteindra les rochers. La plus grande vigilance est bien sûr demandée aux alpinistes.




Poches d’eau sous Tête Rousse : les grandes dates

1892: à Tête Rousse, une poche sous-glaciaire de 80 000 mètres cubes d’eau cède et inonde Saint-Gervais. 175 morts.

1904: percement d’une galerie pour purger une seconde poche de 22 000 mètres cubes.

2008-2010 : à la suite d’une étude sur l’utilité de cette galerie, le Laboratoire de glaciologie et de géophysique de l’environnement de Grenoble découvre la présence d’une importante quantité d’eau sous Tête Rousse.





2010: 65 000 mètres cubes détectés (dans les faits 50 000 mètres cubes). En juillet, mise en place d’un dispositif d’alerte et d’évacuation des populations (sirène). Entre le 25 août et le 8 octobre, 48 000 mètres cubes d’eau sont pompés.

2011 : au printemps, selon les mesures du Laboratoire de Grenoble, le niveau d’eau serait remonté avant même la fonte estivale. Nouvelle étude pour comprendre d’où vient l’eau et surveiller le glacier. En septembre, la poche qui s’était formée dans ce piège à eau du Mont-Blanc s’est à nouveau remplie de 25 000 mètres cubes. Pour éviter que la psychose d’un tsunami regagne la vallée, les a u t o r i t é s l a n c e n t u n e deuxième opération hors normes de vidange.

Janvier 2012 : remise des études du CNRS et du RTM au préfet et au maire de Saint-Gervais-les-Bains. n Juillet 2012 : estimation du volume d’eau dans la cavité transmise par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) au maire de Saint-Gervais-les-Bains. On ne parle plus maintenant d’une poche… mais de deux poches.

vendredi 3 août 2012

Barrage d'Emosson, (1931 m)

Construit entre 1967 et 1975, le barrage d’Emosson, situé au col de la Gueulaz, est le 2e plus grand lac artificiel de Suisse et le 3e barrage le plus haut, après Grand-Dixence et Mauvoisin.
Il est le point de départ de nombreuses randonnées.
Le site du barrage d’Emosson offre une vue panoramique imprenable sur le Mont-Blanc.




Les eaux du massif sont d’ailleurs collectées pour alimenter le lac du barrage. Sa contenance est de 225 millions de m3 d’eau. Son mur est haut de 180 mètres et son couronnement long de 554 mètres. Lorsqu’il est plein, l’ouvrage submerge de 42 mètres l’ancien barrage de Barberine construit en 1925.




L'eau provient de différents bassins versants suisses et français, à travers divers collecteurs.






-Le collecteur Nord draine et amène par gravité, dans la retenue, les eaux du Haut-Giffre et le collecteur Ouest, les eaux de Bérard et de Tré-les-Eaux.



-Le collecteur Sud recueille par des prises sous-glaciaires, les eaux des glacieur du Tour et d'Argentières, qui par un phénomène de syphon remontent de l'autre côté de la vallée de l'Eau Noire dans la retenue d'Emosson.




-Le collecteur Est draine les eaux du Val Ferret le bassin des Esserts, transitent par l'usine de Vallorcine et sont refoulées par pompage à Emosson.



Le barrage se remplit à la fontes des neiges, et l'eau stockée durant l'été est utilisée en hiver, lorsque la consommation d'électricité est la plus forte.





Plusieurs usines turbinent cette eau en deux paliers: les usines de Châtelard (CFF) et deVallorcine (ESA) situées à une altitude d'environ 1100 m dans la vallée du Trient, puis les usines de Vernayaz (CFF) et de la Bâtiaz (ESA) dans la plaine du Rhône à une altitude d'environ 450 m. Une fois l'eau du barrage turbinée, elle est restituée au Rhône et poursuit naturellement son chemin vers la Méditérranée, après avoir transité par le lac Léman.


Le site des traces des dinosaures d'Emosson se trouve dans le vallon du Vieux-Emosson, à 2'400 m d'altitude, sur la commune de Finhaut (Valais, Suisse). Il a été découvert le 23 août 1976 par un géologue français G. Bronner. Déclaré site protégé par arrêté du Conseil d'Etat du Canton du Valais (Suisse) en date du 9 novembre 1983, il est strictement interdit d'endommager les empreintes, de prélever des échantillons de roche ou de déposer des déchets.



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